Le monde de la Formule 1 est en ébullition après le Grand Prix du Canada 2025, où des accusations de favoritisme britannique de la part de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) ont déclenché une vague de colère parmi les pilotes et les écuries. La victoire de George Russell, pilote Mercedes, a été entachée par une controverse majeure, alimentée par une requête de Red Bull contestant la légitimité de sa première place. Selon l’écurie autrichienne, Russell aurait effectué un freinage jugé “dangereux” en pleine ligne droite pour gêner Max Verstappen pendant une neutralisation de course, après l’abandon de Lando Norris. La FIA a rejeté cette plainte, provoquant un tollé général et des accusations de partialité envers les pilotes britanniques, notamment Russell et Lewis Hamilton, désormais chez Ferrari.

Le Grand Prix du Canada, dixième course de la saison 2025, a vu Russell s’imposer avec brio, profitant d’une pole position et d’une stratégie impeccable sur un circuit favorable aux Mercedes. Cependant, la décision de la FIA de rejeter la requête de Red Bull a ravivé des tensions déjà palpables dans le paddock. Verstappen, pilote vedette de Red Bull, n’a pas mâché ses mots, déclarant que l’incident reflétait un “deux poids, deux mesures” dans les décisions des commissaires. Cette accusation fait écho à des controverses passées, comme les duels musclés entre Verstappen et Norris en 2024, où les sanctions appliquées semblaient incohérentes à certains observateurs. Les écuries McLaren et Red Bull, en particulier, ont publiquement critiqué la FIA, pointant du doigt un prétendu favoritisme envers les pilotes britanniques, notamment renforcé par la présence d’Anthony Hamilton, père de Lewis, dans un nouveau rôle au sein de la FIA pour encadrer les jeunes pilotes.

Les réseaux sociaux, notamment la plateforme X, ont amplifié la polémique. Des fans et analystes ont dénoncé une supposée inclination de la FIA à protéger les intérêts britanniques, citant des exemples historiques comme le scandale de 2007 impliquant McLaren et Ferrari, ou encore les ordres d’équipe controversés de Ferrari en 2002. Certains commentaires en ligne ont même suggéré que la nationalité des commissaires, souvent perçue comme majoritairement européenne, influençait les décisions en faveur des pilotes et écuries basés au Royaume-Uni, comme Mercedes et McLaren. Cependant, ces allégations restent spéculatives, car aucune preuve concrète n’a été fournie pour étayer ces accusations de favoritisme systématique.

Du côté des pilotes, la frustration est palpable. Oscar Piastri, actuel leader du championnat avec McLaren, a exprimé son mécontentement face à l’incident impliquant son coéquipier Norris, contraint à l’abandon après un accrochage. “Nous méritons des règles claires et équitables pour tout le monde”, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de réformer les directives de course. Charles Leclerc, chez Ferrari, a également appelé à plus de transparence, affirmant que les décisions de la FIA semblaient parfois “arbitraires”. Ces critiques s’inscrivent dans un contexte plus large où la FIA, dirigée par Mohammed Ben Sulayem, est sous pression pour rétablir sa crédibilité, après des controverses passées comme le limogeage de Michael Masi en 2021 pour des erreurs lors du championnat.

La FIA, en réponse, a défendu sa position, insistant sur le fait que la décision concernant Russell était basée sur des preuves objectives. Selon les commissaires, le Britannique a freiné pour maintenir une distance de sécurité avec la voiture de sécurité, jugée trop lente. Cette explication n’a pas convaincu les détracteurs, qui estiment que la FIA doit clarifier ses directives pour éviter de futures controverses. Une réunion récente entre pilotes, écuries et commissaires, dirigée par Garry Connelly, a tenté d’apaiser les tensions en promettant des discussions sur les normes de conduite, mais les résultats concrets restent à voir.

Ce scandale met en lumière les défis persistants de la Formule 1 pour maintenir une compétition équitable dans un sport où les enjeux financiers et politiques sont colossaux. Alors que le championnat 2025 reste ouvert, avec Piastri, Norris et Verstappen en tête du classement, la polémique autour du Canada risque de laisser des traces. Les prochaines courses, notamment le Grand Prix d’Autriche, seront cruciales pour évaluer si la FIA peut restaurer la confiance des acteurs du sport. En attendant, les accusations de favoritisme continuent de diviser le paddock et les fans, rappelant que la Formule 1, au-delà de la vitesse, est aussi un théâtre de luttes de pouvoir.